Jour cent quatre-vingt-onze. 191/365.Louis(e)23 juil. 20191 min de lectureQuelqu'un de plutôt branché : l'éprise multiple.
Jour cent quatre-vingt-dix. 190/365.Louis(e)23 juil. 20191 min de lectureLes filles de la famille naissent en marsLes grands-parents meurent en décembreTu es née en mars et tu es morte en décembreSans être retournée chez toi.Zofia. Avais-tu oublié ton prénom ?Les filles de la famille naissent en marsDes béliers, des poissons, un unique zodiaqueUn grand fracas de plumes et d'écaillesUn bestiaire à cornes et à branchies.Les grands-parents meurent en décembreDes deuils sylvestres qu'on ne peut oublierLes derniers souffles côtoient les cotillonsMes aïeuls partent en confettis.Zofia. Avais-tu oublié ton prénom ? Pourquoi vouloir leur ressembler ?Na szćęście.Les filles de ma famille se lèvent à l'estRise up dans l'aube fineEt leurs pommettes saillantes et leurs yeux clairsEt l'odeur saisissante de leurs gamelles.Zofia. Avais-tu oublié ton prénom ? Pourquoi vouloir leur ressembler ? À rouleur tes airs comme les cigarettes que tu oubliais de fumer. Cieszę się.Les hommes de ma famille dépeignent sans réaliserDes portraits sourds pleins d'orgueil décrépit.Une vieille domination monétaire De la poudre aux yeux, du mépris. Zofia. Avais-tu oublié ton prénom ? Pourquoi vouloir leur ressembler ? À rouler tes airs comme les cigarettes que tu oubliais de fumer. Des airs slaves sans nom. Marze że.
Jour cent quatre-vingt-neuf. 189/365.Louis(e)23 juil. 20191 min de lecture J'étais celle qui pleurait dans le trainÀ deux heures de chez moiCelle qui se liquéfiait de peur en chemin.Crocodilesques,Des larmes en écaillesQu'on croyait adolescentes. Pleurer pour ne pas quitter ma mère qui ne m'accompagnait pas sur le quaiElle qui a toujours détesté les aurevoirsLes sanglots des quinze ansQui secouent mes épaules. Celle qui noircissait des pages d'appels à l'aideDe belles tournures pour dire au secours je me noie, ma tristesse n'est pas normale, pour dire sauvez-moi de moi.Pleurer l'amour que l'on croit sincèreL'amour de celle qui de trois ans mon aiméePuis son amour à elleEt puis son amour à elleEt puis son amour à elleEt puis son amour à ellePuis le sien aussi, pourTrouver de nouvelles raisons de pleurer.