J'étais celle qui pleurait dans le train
À deux heures de chez moi
Celle qui se liquéfiait de peur en chemin.
Crocodilesques,
Des larmes en écailles
Qu'on croyait adolescentes.
Pleurer pour ne pas quitter ma mère qui ne m'accompagnait pas sur le quai
Elle qui a toujours détesté les aurevoirs
Les sanglots des quinze ans
Qui secouent mes épaules.
Celle qui noircissait des pages d'appels à l'aide
De belles tournures pour dire au secours je me noie, ma tristesse n'est pas normale, pour dire
sauvez-moi de moi.
Pleurer l'amour que l'on croit sincère
L'amour de celle qui de trois ans mon aimée
Puis son amour à elle
Et puis son amour à elle
Et puis son amour à elle
Et puis son amour à elle
Puis le sien aussi, pour
Trouver de nouvelles raisons de pleurer.
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