top of page
Rechercher
Photo du rédacteurLouis(e)

Jour deux cent dix-neuf. 219/365.

Je t’attends une main en visière sur les cils

Comme on attend un rêve délicat

Une main en visière sur les cils

J’attends le soleil contre les nuages


J’attends la promesse des insectes qui fertilisent

J’attends l’espoir fragile qui fait tenir longtemps

Une bonne étoile chemin faisant

Un train en lisière de la ville


J’attends

Ta peau sève qui glisse sur la mienne

Le torrent de nos souffles et, de nos vulves,

les pluies diluviennes.


J’attends

comme on espère une clairière dans un bois sombre

Qui chasserait les brigands, les loups et puis les voleurs

La promesse des récoltes pour ceux qui s’aiment

Et qui n’ont plus le temps d’avoir peur.


J’attends le matin dans tes bras

Le jour est loin, la lune est pleine

Ta joue-bourgeon contre la mienne

J’épie tes grands yeux tranquilles.


Pourvu que le sommeil me prenne

Pourvu que mon corps soit docile

Ta douceur entendra ma peine

Une main en visière sur les cils.


16 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentarios


bottom of page